Thierry et l’aïkido comme école d’adaptabilité

ITW Aikido

 

Découvrons aujourd’hui une troisième interview de pratiquants de notre série d’interview avec Thierry !

1/ Qui es-tu (Prénom, âge, profession…) ?
Je m’appelle Thierry, j’ai 38 ans et je suis professeur d’histoire-géographie.

2/ Depuis combien de temps fais-tu de l’aïkido ?
Cela fait maintenant 14 ans que je suis licencié à la FFAAA.

3 /Pourquoi avoir commencé l’aïkido ?
Totalement par hasard. Je cherchais une activité physique à pratiquer à la fac, et ce qui m’était proposé par le SUAPS ne me convenait pas. Mais il y avait un truc dans la liste dont je n’avais jamais entendu parler, ça s’appelait l’aïkido. J’ai été regarder une séance, ça m’a plu, notamment l’absence de compétition, mais également le côté souple, harmonieux et parfois spectaculaire des techniques. Je me suis inscrit par l’intermédiaire du SUAPS, où les cours étaient assurés par Daniel Legros (senseï du club de Cognin), mais j’ai du interrompre ma pratique au bout de 3 ans. J’ai gardé le contact avec Daniel et, en 2002, j’ai adhéré au club de Cognin et j’ai commencé à avoir une pratique régulière.

4/ Quel est ton niveau actuel ?
je suis 2e dan depuis 2014.

5/ Qu’aimes-tu dans le club de Cognin ?
Avant tout le fait de pouvoir continuer à suivre les cours de Daniel et de Colombe. J’y retrouve également avec plaisir des partenaires avec qui je travaille depuis de nombreuses années maintenant.

6/ Qu’est-ce que l’aïkido représente pour toi ?
Une source d’activité physique, mais pas seulement. Les partenaires, mon niveau technique et ma propre condition physique évoluant sans cesse, il y a sans cesse de nouvelles possibilités de travail et de découvertes. C’est très enrichissant et cela représente une véritable école d’adaptabilité.

7/ Quel est ton meilleur souvenir en tant que pratiquant d’aïkido ?
Sans aucun doute la première séance où j’ai pu porter le hakama ! J’avais enfin la sensation d’être un « vrai » aïkidoka…

8/ Quel est ton senseï préféré  et pourquoi?
ne fréquentant pas de façon assidue les stages des hauts gradés français (pour ne pas parler des japonais), je ne peux pas citer de 7e ou 8e dan qui ait eu une influence déterminante sur ma pratique. J’ai apprécié suivre un stage avec Franck Noël, Philippe Gouttard ou Patrick Benezi car c’était l’occasion de pratiquer différemment, de découvrir des techniques sous des angles pour moi inédits ou de pratiquer avec des partenaires nouveaux. J’apprécie les cours de notre DTR, Luc Mathevet, pour la clarté de ses explications et l’humour dont il sait les envelopper. Mais c’est sans aucun doute Daniel qui a le plus d’influence sur ma façon de pratiquer et d’envisager l’aïkido, notamment avec les références fréquentes au travail des armes qui donnent beaucoup de sens aux techniques.

9-10-11/ Selon toi, pourquoi devrait-on faire de l’aïkido ? Qu’est-ce que l’aïkido t’apporte dans la vie ? Quels sont selon toi les 3 principaux avantages de l’aïkido ?
L’aïkido m’apporte au quotidien beaucoup de sérénité, y compris dans mon métier. Il me permet de relativiser et de gérer plus facilement les situations de conflits ou de tensions (y compris les conflits uniquement verbaux) en appliquant, parfois de façon inconsciente, des principes d’aïkido tels que ne pas laisser celui qui est dans une posture agressive imposer son schéma d’attaque, détourner l’énergie de l’attaque, changer d’angle…
La pratique de l’aïkido m’a également permis d’entretenir un peu ma condition physique, de faire évoluer ma posture au quotidien (fini les épaules basses et rentrées, la tête baissée…) d’acquérir un certain nombre de réflexes (chutes, esquives, déplacements, vigilance) qui me donnent plus de confiance en moi et, enfin, de développer plus d’ouverture d’esprit.
Pour finir, au niveau relationnel, la pratique de l’aïkido me permet aussi de mieux tenir compte de la personne qui est en face de moi, tout comme je dois tenir compte sur le tatami du niveau, de l’âge ou du gabarit de mon uke pour pouvoir travailler.

12/ Quels conseils pourrais-tu donner à un futur pratiquant ?
Ne pas hésiter à se lancer, mais en gardant en tête qu’en aïkido rien ne vient sans un long travail. Commencer l’aïkido, c’est entrer dans une démarche patiente, qui ne produira ses meilleurs effets qu’à moyen ou long terme. Mais la satisfaction qu’on éprouvera en chemin à progresser, oser une chute claquée, réussir une technique difficile ou même la sentir « venir » instinctivement pour la première fois vaut la peine de faire tous ces efforts.

Merci à Thierry pour sa participation ! N’hésitez pas à retrouver les autres interviews de pratiquants ou à venir essayer gratuitement l’aïkido à Cognin 🙂

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